Tanger, Maroc

Retour au calme

Cette fois, notre article sera moins riche en émotions et rebondissements que l’épisode précédent et ce n’est pas pour nous déplaire. C’est avec l’envie de retrouver le beau pays entrevu lors de nos premiers jours au Portugal que nous reprenons la route le long de la côte en direction du Sud. Pendant quelques jours, la météo n’est pas au rendez-vous, rien de comparable à celle subie au début de notre périple toutefois, et au vu des flammes qui sévissent encore au nord, c’est sûrement mieux ainsi. Les forêts reprennent des couleurs au fils des kilomètres. On retrouve aussi cette odeur de pins que nous avions laissée dans le sud-ouest français et que nous apprécions particulièrement. Notre arrivée à Lisbonne nous rappelle à quel point le Portugal n’est pas fait pour les cyclistes. Avec sa périphérie chargée, ses routes pas bien larges et ses automobilistes qui jouent à qui nous frôlera le plus près, la ville ne nous a pas fait la forte impression que l’on nous avait promise. Nos vélos et nous ne sommes probablement pas de bons candidats à tant de citadinité. Nous passerons tout de même une belle fin de journée sous le charme de certaines rues Lisboètes.

C’est en bateau que nous quittons Lisbonne pour nous rendre à Setubal ou nous en prenons un 2ème afin d’entrer en Alentejo. La météo s’améliore et nous ressortons notre tente pour une série inédite de 7 nuits consécutives. Quelle super sensation d’être mi-octobre et de dormir dehors sans même se couvrir complètement de son sac de couchage. Nous quittons gentiment l’Alentejo pour l’Algarve guidés par les parents de Van qui ont visité la région il y a peu. Pour notre 41ème jour de voyage, nous atterrissons chez un Warmshower des plus inspirant. Il s’agit d’une famille française partie pour un tour du monde à vélo sur 3 ans et qui s’est finalement arrêtée au Portugal après avoir eu un coup de coeur pour la région. Cette famille a pour objectif une vie en complète autonomie. Actuellement ils y arrivent à environ 90%. Nous les regardons, les écoutons et essayons de nous imprégner de cette vie axée sur la simplicité. Dans leur petit paradis, les voyageurs se succèdent et partagent le repas du soir. Nous n’y resterons que deux jours et c’est avec un réel pincement au coeur que nous quittons ce lieu magique et intemporel avec, pour sûr, des envies de changements dans nos vies trop souvent inutilement compliquées.

La fin de notre séjour portugais sera marqué par une nuit au sommet des falaises proches de Portimao où nous nous endormons pour la première fois sans la couche extérieure de notre tente afin de profiter du ciel étoilé. Toutefois, une bonne brise nocturne obligera Dan à sortir mettre le toit en plein milieu de la nuit. Un grand moment. Un nouveau bateau pour traverser la frontière et nous revoilà en Espagne, prêts à en découdre avec la route en direction de Séville. Après la folie des routes portugaise, c’est un réel plaisir de rouler à nouveau sur les larges routes espagnoles. Le Mercure grimpera jusqu’à 30 degrés lors de notre arrivée dans la capitale Andalouse. Après une étape d’un peu plus de 100 kilomètres, nous nous reposons un jours dans cette ville vraiment magnifique où cyclistes, automobilistes et piétons cohabitent à la perfection. A notre reprise de la route, nous faisons la connaissance de « Levante », un vent d’Est qui se lève généralement à la mi-journée. Il nous accompagnera sur les derniers 50 kilomètres de notre route vers Jerez, où nous dormirons chez Ana et Diego, un couple Espagnol d’une gentillesse inouïe avec qui nous partageons récits de voyage et quelques bonnes bières. Sur leurs conseils, nous irons le lendemain visiter Cadix en train avant de filer vers Tarifa à vélo, toujours en compagnie de « Levante », pour y fêter comme il se doit l’anniversaire de Van.

Nous décidons alors de profiter d’être à quelques dizaines de kilomètres du Maroc pour faire un saut sur le continent africain. Après une traversée en bateau chaotique pour Dan à cause d’une houle tumultueuse, nous arrivons à Tanger où nous dormirons 3 nuits dans la Medina. C’est au coeur de ce labyrinthe marocain que nous nous baladons (perdons) et reposons enfin réellement quelques jours. Nous en profitons également pour partager une belle soirée en compagnie de Dani et Léo, le couple Brésilien rencontré précédemment au Portugal. Nous prenons finalement la décision de ne pas rouler au Maroc afin d’éviter à Dan les 36 heures de bateau potentiellement désagréables nécessaires à un retour en Europe. Nous repartons donc en Espagne par le même chemin que celui par lequel nous sommes arrivés afin de trouver un autre moyen de rallier Barcelone et poursuivre notre périple…

One thought on “Retour au calme

  1. Dingue tout ce soleil ☀️ qui nous arrive à travers vous alors que le froid nous mord gentiment alors que nous roulons vers notre 1er Noël ? de l’année à la Tchau. Plein de ?à vous 2 ????‍♂️

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