Sahagun, Espagne

Du soleil et des becquets

C’est avec beaucoup d’appréhension que nous sommes partis en direction de l’Espagne, ne sachant pas réellement si le genou de Van allait tenir. En effet, après des mois et des mois de planification d’une telle aventure, nous n’avions absolument pas envie qu’elle prenne fin aussi rapidement. Après avoir passé la frontière comme on passe la porte d’un supermarché (merci l’UE), nous prenons la direction de San Sébastien par la route (autoroute ?!?) que tout le monde nous a conseillé d’emprunter. A notre arrivée à San Sébastien nous faisons la rencontre de Raul qui nous propose une visite à vélo de la ville. Il s’y déroule actuellement un festival de cinéma et on peut, parait-il, y rencontrer Monica Belluci. Le genou de Van commence à montrer quelques signes de faiblesse, nous demandons donc à notre guide d’un jour de nous montrer le camping le plus proche.

A ce moment, deux choix s’offrent à nous : poursuivre sur la côte en direction de Bilbao, comme prévu mais fortement déconseillé par Raul au vu du dénivelé ou se diriger à l’intérieur du pays vers des portions plus planes. Le sort en a décidé pour nous. Sur plusieurs requêtes de logement effectuées, nous recevons une réponse positive d’Arkaitz, un Basque logé au coeur des montagnes du Pays basque et nous nous dirigeons donc vers les terres. On y découvre une région pentue et humide ainsi qu’un hôte attachant. Un lit, un repas et quelques discussions, c’est aussi ça, la magie du voyage.

C’est en suivant la route « au faible dénivelé » conseillée par Arkaitz que nous partons en direction de Vitoria-Gasteiz. On grimpera finalement notre premier col de 500 mètre  mais les paysages en valurent la peine. Vitoria, élue ville verte Européenne en 2013 est un réel coup de coeur. Des pistes cyclables partout, des cafés et des bars à tous les coins de rue, on sent tout de suite le bon vivre qui y règne. On y passera une nuit chez Mikel dans un Airbnb trouvé sur le pouce. D’après ce dernier, « il est rare qu’il fasse aussi beau dans cette région ». Comme quoi, la roue tourne.

La sortie de Vitoria sera plus laborieuse. Dan, toujours chargé comme un mulet, y laissera deux maillons de chaîne au milieu d’un gros becquet. Comme on nous l’avait dit, on découvre une terre de plus en plus sèche. Une terre paysanne où les cultures de patates et de tournesols sont omniprésentes. Nos journées sont rythmées par la traversée de villages déserts, tous candidats potentiels au prochain tournage de « Walking Dead ».

A notre arrivée à Burgos, ville clé du Chemin de Compostelle, nous nous dirigeons vers une auberge de pèlerins, toujours sur les conseils d’Arkaitz. Ni une, ni deux, nous obtenons notre accrédition et devenons officiellement des « peregrinos ». Dans cette auberge nous découvrons un univers jusqu’alors inconnu. 150 lits occupés par des personnes, en plus ou moins bon état, qui reprendrons la route le lendemain pour poursuivre leur périple jusqu’à Compostelle. Réveil à 6h du matin pour tous les occupants de l’auberge, nous compris. Tous ensemble, nous prenons la route dans la nuit. Au fil des kilomètres et des « Buen Camino ! » échangés entre pèlerins, nous nous interrogeons sur les raisons et motivations qui les conduisent à entreprendre un tel périple. Ça tombe bien, il nous reste 500 kilomètres pour le découvrir et le genou de Van a l’air de tenir le coup…

One thought on “Du soleil et des becquets

  1. Le chemin de Compostelle, un de mes rêves. Merci à vous de le faire pour moi. Je vous accompagne de tout mon cœur. Vous êtes magnifiques. Je vous aime. Grand’mam

  2. Tout juste le bof, on c’est comme si on y était! Donc finalement t’as coupé tes cheveux, plus pratique, pas trop dur ? en tout cas t’es toujours aussi jolie ?

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